En famille, je pars vendredi de Quito en direction de Manta où nous arriverons après environ 7h de route. Le temps de transport est en effet long en Equateur puisqu’il n’y a que 300km qui séparent les deux villes. Nous rejoignons notre famille équatorienne dans une maison privée louée par mes soins pour le week-end.
Dimanche, nous prenons part à l’Ironman d’Equateur (Manta) avec près de 1500 participants. Je dis « nous » car nous nous partageons la tâche avec mes deux beaux-frères. Xavier va nager les 1,9k au programme, moi je vais me consacrer sur les 90k de vélo et José va courir les 21,1k pour terminer l’épreuve.
C’est un événement mondialement reconnu et l’Equateur mise sur son impact positif pour faire parler de la destination.
Nous arrivons en soirée à Manta, grande ville côtière équatorienne peu charmante malheureusement. C’est en effet un port de commerce important, sans aucune bâtisse coloniale qui généralement donne une personnalité certaine aux villes comme Cuenca ou Quito.
En ville, nous observons quelques constructions sur le point de s’écrouler. Le tremblement de terre du 16 avril est bien passé par là… Plus personne ne vit dans ces immeubles, mais les façades sont largement détruites. Nous imaginons alors la violence du séisme passé.
Nous profitons du samedi pour aller à la plage et manger de bons fruits de mer. Les langoustes, crevettes, crabes et poissons sont au menu. La côte équatorienne est en effet réputée pour ces plats : encocado (poisson à la sauce coco), cebiche (soupe froide avec du poisson, oignon, citron, etc…), poisson à la sauce cacahuète, etc…
Le dimanche, nous nous levons tôt. Il faut être présent au départ à 6h du matin. Xavier se prépare tranquillement pour le départ de l’Ironman. José et moi-même attendons dans l’aire des vélos avec les autres athlètes.
La famille est là bien sûr pour supporter leurs champions. (modestes champions malgré tout ;)).
Après 1,9k en mer, Xavier termine son épreuve en 44mn. Ce n’est pas le meilleur temps, mais le principal pour Xavier était de terminer. Le compétition n’est pas sa priorité en effet. Il s’était lancé un défi et l’a réussi. Fatigué, mais heureux, il me passe le relais dans la zone dédiée.
Je poursuis l’épreuve. Le parcours n’est pas très difficile. Je m’entraîne en effet dans les Andes où les montées se succèdent… La côte équatorienne est vallonnée mais plus accessible et « roulante », comme diraient les spécialistes.
Je pars donc sur les « chapeaux de roues ». Après 60 premiers kilomètres à une bonne allure, les 30 derniers kilomètres furent plus difficiles. Plus d’énergie au compteur. Il me faut ralentir… et ingurgiter des boissons sucrées !
Je termine après 2h31mn d’effort. C’est plutôt un bon temps. Et c’est ce que j’espérais avant la course. Satisfait donc, je passe le relais à José pour un semi-marathon.
José, qui est un coureur à pied régulier, n’avait pas l’habitude de distances aussi longues. Il s’est donc entrainé en conséquence. Et après un effort de 1h39mn, il termine son semi-marathon… Fatigué, mais comme nous tous, heureux ! Et surtout, nous avions nos supporters à l’arrivée.
Nous avons terminé 11ème sur 140 équipes en tout.
La famille revient à Quito dans la soirée après une longue route retour. Avec ma femme Alexandra, Doménica et Loan (mes enfants) et le cousin, nous partons un peu plus au sud pour profiter du charmant village de pêcheurs de Puerto Lopez. Nous restons deux nuits dans le très agréable lodge Mandala pour profiter de la plage et d’une sortie en mer pour observer les baleines. C’est une découverte totale pour les enfants ! Ils furent impressionnés (et moi aussi) malgré quelques nausées en plein mer ;).
Le mardi, nous prenons le chemin du retour. Sur la route, j’avais prévu de rendre visite à un artisan de Pile qui est le village berceau du Montescriti, le fameux chapeau panama très fin.
L’artisan est extrêmement intéressant. Il nous explique tout le processus. C’est définitivement une passion plus qu’un travail. Il nous montre aussi quelques Montescritis de sa création… La finesse de son travail est extraordinaire. Alexandra « craque » et achète l’un de ses Montescristis fins… Bon, pas le plus fin au vu du prix (près de $3000 pour les plus fins avec près de 6 mois de travail !) mais un beau panama malgré tout ;).