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Un trek original et accessible au coeur de la forêt tropicale de Mindo
Compte rendu complet de notre expérience du trek Lloa-Mindo
Au départ de Quito, et après environ 1h30 de transfert, nous arrivons au point de départ du trek de 2 jours/ 1 nuits avec Romain et Gildas, mon frère. Nous sommes dans la région de Lloa, un village situé au pied du volcan Guagua Pichincha, ce dernier étant connu pour son activité volcanique et dont la dernière éruption date de 2002.
A la descente de voiture, derrière le volcan qui culmine à 4790m d’altitude, le sac sur le dos, nous commençons notre trek à 2460m d’altitude au cœur d’une végétation verdoyante.
Jour 1 du trek Lloa-Mindo
Nous marchons sur un chemin carrossable fait de terre et de sable. Largement isolés, nous croisons deux éleveurs qui ont laissé leur bétail à quelques kilomètres un peu plus loin dans les pâturages.
Sans difficulté, en légère descente, nous traversons un premier ruisseau qui ne manquera pas de mouiller nos pieds. A ce moment précis, nous faisons la rencontre amicale d’un serpent qui nous montre la voie à suivre.
Après environ 4 kms de marche facile, une rivière imposante (Río Blanco) nous bloque le passage. Ainsi, l’un après l’autre, nous montons à bord de la tyrolienne simple mais solidement construite pour survoler les forts courants afin d’atteindre l’autre rive.
Doucement mais surement, nous descendons en altitude… Le chemin se rétrécit et nous marchons désormais sur un sentier sinueux où la végétations guette.
Au km9, le Río Blanco nous bloque la voie une nouvelle fois. Nous décidons de profiter des paysages et du ricochet de l’eau sur la roche qui nous berce pour prendre notre pique-nique. Romain a préparé un sandwich avec du bon pain maison fait par ses soins… Nous voici avec un gout de France en bouche !
Après une pause bien méritée, nous retraversons le « Río Blanco » en équilibre sur une tyrolienne rudimentaire. Les poteaux porteurs bougent, ça balance…. Mais nous traversons sains et saufs, l’un après l’autre.
Le trek se durcit ; le chemin devient pentu parfois et la végétation nous encercle de plus en plus comme pour nous dire que nous ne sommes pas les bienvenus ici. La rivière en contrebas, nous atteignons une nouvelle fois la plaine.
La première nuit de campement s’effectue normalement à cet endroit au km11 (1780m d’altitude), en bordure de rivière. Nous décidons de continuer pour écourter la journée du lendemain.
Le terrain devient boueux… très boueux ! Vite nous traversons des pâturages peuplés par des taureaux. Lorsque deux taureaux s’approchent, tête baissée, sabot grattant le sol, Gildas panique. Il enjambe le grillage et court vite vers la rivière. Romain et moi-même ne sommes pas rassurés non plus et nous rejoignons Gildas d’un pas lent.
Après une discussion de plusieurs minutes de débat pour trouver la meilleure solution et enfin passer de l’autre côté de ce champ, nous n’avons pas le choix… Nous devons revenir sur nos pas et saluer nouvellement nos amis les taureaux. Nous traversons enfin en longeant la barrière.
Nous nous enfonçons jusqu’aux genoux… Cette partie de quelques kilomètres est vraiment rendue difficile par la boue. Romain, particulièrement fatigué et avec une douleur au genou gauche depuis quelques temps déjà, sera particulièrement soulagé de voir la précaire hacienda construite de bois et de taule où nous passerons la nuit. Nous sommes au kilomètre 16. Nous posons notre tente sur le sol et nous préparons notre dîner, simple mais copieux, avec le réchaud.
Verre de vin à la main, le ventre bien rempli, nous observons une superbe nuit étoilée.
Jour 2 du trek Lloa-Mindo
Le lendemain matin, tente rangée et petit-déjeuner digéré, nous continuons encore quelques hectomètres dans ces champs de boue interminables. Puis, nous rejoignons un sentier plus sec même si quelques passages resteront humides… La traversée de la rivière une dernière fois au km22 nous rappellera que la région de Mindo est la Cloud Forest (région nuageuse humide).
Enfin, nous arrivons au pont au km25 où un véhicule peut venir nous chercher.
N’ayant averti personne, nous continuons à pied sur le chemin carrossable avec l’espoir de trouver un véhicule capable de nous amener à Mindo. Après 1h de recherche, nous trouvons enfin un chauffeur pour le grand bonheur de notre petit groupe. Transfert à Mindo (30’ environ) pour profiter du reposant village, de ses restaurants et des nombreuses activités que nous ne manquerons pas de profiter le lendemain après une bonne nuit de repos.
QUELQUES CHIFFRES:
Durée = 2 jours/ 1 nuits
Kms = 25kms (jour 1 = 11kms // jour 2 = 14kms)
Dénivellation = +266m // -1569m
Terrain : assez plat mais très boueux (surtout la deuxième partie)
Difficulté = moyenne
Notre avis sur ce trek:
Antoine: Beau trek, différent (différents biotopes sur peu de kilomètres) de ce qu’il est possible de faire en Équateur, mais néanmoins sacrément boueux. Le plaisir est présent sur toute la marche, avec des traversées en tyroliennes agréables.
Romain: Un trek abordable pour tous et qui apporte du changement par rapport aux marches andines habituelles. Malgré une forte blessure au genou, j’ai pu réaliser la marche dans son intégralité et à un rythme correct. La partie boueuse apporte beaucoup d’amusement à plusieurs (on esquive et traverse avec les moyens du bord des flaques de plus en plus imposantes). Certains passages présentaient des parties boueuses profondes, qui doivent être délicates en pleine saison des pluies.
Gildas: J’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser ce trek, effectivement très différent des marches habituelles du fait des paysages parcourus. La marche est facile pour un marcheur expérimenté, et ne présente pas de défi physique majeur.